1933-34 : après le desastre de la Grande Guerre, un crepuscule tragique s’annonce, dont peu anticipent les menaces. Vingt ans ont passe depuis Dans la Main du Diable et Camille Galay, la petite Millie d’alors, debarquee de New York, erre dans Paris, la ville de son enfance, hantee par la mort de son ami Jos, un photographe hongrois qu’elle a suivi jusqu’en Alabama et a qui elle a promis de rapporter de Budapest un certain etui de cuir rouge.
De toute l’Europe convergent des personnages qui s’ignorent encore, bientot emportes, sous le double sceau de l’amour et du crime, dans une meme aventure qui a pour theatre les villes modernes, sur les murs desquelles revenants et spectres projettent leurs ombres fantastiques. Dans les chancelleries, dans les gares aussi bien que dans les plus luxueux palaces, au bord du lac de Constance ou de Geneve, en Toscane, dans un immeuble ouvrier de Berlin, dans une maison abandonnee des Fagnes de Belgique, jusque dans le grenier de la demeure ancestrale du Mesnil, dans ses bois d’automne, c’est une chasse a l’homme qui s’engage.
Car il y a un petit bureau des morts dans l’horreur de la guerre, ou chacun a rendez vous avec soi, avec l’Histoire. Il y a un pont a traverser pour affronter les fantomes du passe, et ceux du present, pour apprendre que fictions du reel et cauchemars ont une realite, dont chacun doit etre temoin.
Enfants des tenebres, les monstres n’ont peut etre pour visage que celui du plus familier, du plus anonyme des etres ..
Apres Dans La Main du Diable, Anne Marie Garat poursuit une ambitieuse traversee du siècle, confrontant tourments individuals et destinees sentimentales a la remanence du Mal, dont elle questionne l’inscription dans le temps long de l’Histoire.
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