Dans un futur proche, des militaires français sont envoyes dans l’Est africain, en plein desert. Dans quel but ? Officiellement, pour proteger le chantier de reconstruction d’un pont. Un ‘mission d’interposition’ pour reprendre les termes de l’etat-major. S’interposer, d’accord, mais entre qui et qui ? Mystere.
Face a la ville d’Al-Jannah, a moitie en ruine, les hommes du colonel Rivelain (le lieutenant Devarrieux, Sammy le fan de Dylan, les beaufs, il en faut, Kevin 1 et Kevin 2) montent un camp. Sous un soleil de plomb, l’attente s’installe, penible, epuisante. Lumiere aveuglante, soif continuelle, chaleur suffocante, la troupe s’enfonce dans une sorte de mirage collectif et suicidaire.. dont l’extrait brutalement un redoutable sniper. Son objectif ? Tuer un soldat par jour. Parfois deux, si l’occasion se presente. Pour quelle revanche ? Mystere encore. Jusqu’a ce que, au terme de plusieurs semaines d’angoisse et de mort, la raison de la presence francaise se devoile soudain, pour le plus grand malheur des militaires ..
Dans ce nouveau roman noir, apres le brilliant et cocasse Cul des Anges, Benjamin Legrand demonte les enjeux des guerres du futur. On pense au Desert des Tartares, a Philip K.Dick et Jodorowsky, mais aussi bien sur a l’Irak et a l’Afghanistan. Comme le chantait Bob Dylan, ‘We’re living in a political world, love don’t have any place. We’re living in times where men commit crimes, and crimes don’t have a face.’
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